… Enfin pas encore, pas tout à fait… Mais c’est tout comme, c’est demain !
40 ans ! Whaouh ! Je ne les ai pas vus arriver… Je me revois encore au lycée, choisir mon orientation scolaire… La « prépa véto » (enfin les 3 mois) vécus comme un enfer sans nom… Puis j’ai 20 ans, la fac à Lille, l’IUT à Orsay… Le 1er boulot après 6 mois de chômage, enfin 6 mois à la maison, parce que le chômage lorsqu’on sort de l’école on n’y a pas vraiment droit…
Parallèlement à ça, l’Amour… Le mariage et la vie qui s’écoule paisiblement… J’ai 30 ans. Je change de boulot (mais pas d’employeur). Je cherche à fonder une famille, or les années passent et rien ne se passe…
Et tout à coup, j’ai 40 ans ! Ils sont bel et bien là. Même si dans ma tête, j’ai l’impression d’en avoir toujours 30 ! Même si physiquement, il parait que je ne les fais pas… Ils sont pourtant là. Tic tac fait l’horloge, dieu sinistre, effrayant, impassible…
40 ans ! J’ai envie de dire « putain 40 quoi ! » Lorsque j’étais petite, 40 ans pour moi, c’était la maturité, la vie de famille, le sérieux quoi ! Or je me sens si éloignée de cette image d’Épinal… que je me dis que le principal c’est d’être à l’aise dans ses baskets et dans sa tête !
40 ans ! Je me dis que je suis grosso-modo à la moitié de ma life… Que même si je n’ai pas fondé une famille, ma vie est plutôt réussie. Je fais un boulot qui me plait (même si je « râle » souvent après… au final je l’aime bien ce job !). Ma vie perso se porte bien (très bien même j’ai envie de dire). J’ai des passions qui m’occupent… J’ai réussi à faire quelque chose de mon appareil photo qui m’éclate… Et qui va très certainement prendre encore plus de place dans les années qui viennent.
Bref, je préfère ma vie maintenant à celle que j’avais à 20 ans… Et je sais que ma quarantaine sera épanouie ! Mais j’aimerais tout de même que le temps ralentisse un peu sa course… Histoire de bien profiter des 10 ans qui viennent !
Allez sur ces bonnes paroles, je vous laisse avec ce poème de Baudelaire qui est de circonstance…
L’horloge
.Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit : « Souviens-toi !
Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d’effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible,
Le plaisir vaporeux fuira vers l’horizon
Ainsi qu’une sylphide au fond de la coulisse ;
Chaque instant te dévore un morceau du délice
A chaque homme accordé pour toute sa saison.
Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
Chuchote : Souviens-toi ! – Rapide, avec sa voix
D’insecte, Maintenant dit : Je suis Autrefois,
Et j’ai pompé ta vie avec ma trompe immonde !
Remember ! Souviens-toi, prodigue ! Esto memor !
(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)
Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
Qu’il ne faut pas lâcher sans en extraire l’or !
Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c’est la loi.
Le jour décroît ; la nuit augmente, souviens-toi !
Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide.
Tantôt sonnera l’heure où le divin Hasard,
Où l’auguste Vertu, ton épouse encor vierge,
Où le repentir même (oh ! la dernière auberge !),
Où tout te dira : Meurs, vieux lâche ! il est trop tard ! »
Et ayez une pensée pour moi demain vers 18h30 ! .
Bonne journée !